La photo qui fait polémique

Quand le point de vue d’une photo pose une question éthique

Fabienne Cherisma est une adolescente haitienne de 15 ans. Elle a échappé à la tragédie du tremblement de terre. Mais Fabienne se trouvait par hasard au milieu des ruines lorsqu’elle a reçu trois balles dans la tête, provenant de policiers haïtiens qui cherchaient à disperser des pillards.

Cette photo de Paul Hansen a gagné l’oscar de la photo de l’année en Suéde. On comprend aisément pourquoi. Cette photo offre une image saisissante de la mort d’une enfant innocente, et du désespoir et la trgédie humaine sur fond de catastrophe naturelle.

Mais cette autre photo est venue provoquer la polémique. Elle montre les coulisses de la scène et la perspective qu’elle suggère est peut-être plus désespérée encore. Cependant, il ne faut pas être hypocrite : il s’agit des coulisses de la plupart des images fortes des quotidiens ou magazines du monde entier et sans le travail des photographes, l’intensité des émotions qui nous permettent de ressentir les grandes catastrophes ne serait pas la même. Cette seconde photo est de Nathan Weber.

Quelle photo est la plus choquante ?

Source: Prison Photography

114 thoughts on “La photo qui fait polémique

  1. Plus jeune je rêvais d’être grand reporter. Ce genre de choses m’ont refroidie… Je ne crois pas que je pourrais me résoudre à prendre ce genre de photo…

    • Et de négliger une telle catastrophe , en se disant que des haïtiens , on s’en branle ?! La portée d’une info , d’une photo vous y avez pensé ??? AAhhh , c’est tellement plus simple de ne rien faire …

    • Je dirais plutôt qu’il faut bien ramener la photo pour réveiller les consciences puisque les gens ne prennent plus la peine de lire le texte qui l’accompagne s’ils ne sont pas accrochés par une photo “choc”.

      Et je me demande du coup laquelle de ces deux situations est la plus abjecte.

    • Mais c’est aussi ça l’information… Sans ce genre d’attitude (qui peut paraître abjecte), nous n’aurions pas le 100ème de ce qui peut se passer dans le monde, aussi pénible et aussi écoeurant que cela peut être…

  2. A défaut de voir les asticots commencer à dévorer cette pauvre jeune fille, on peut apprécier ce nuage de mouches s’apprêtant à pondre sur elle. C’est abject !
    Même cette photo de Paul Hansen est abjecte, on devine aisément l’ultra grand-angle qu’il a utilisé, la recherche des couleurs, l’arrivée à point nommé des 2 “figurants”. Tout ceci pour peaufiner sa mise en scène macabre.
    Après il nous vendra ça comme de l’art. Et d’autres l’achèteront…

    • Bien entendu Christian, mais ne nous détournons pas des vrais coupables ! Cette pauvre jeune fille a été tuée par des policiers sans vergogne, pas par les journalistes…. Il en faut pour relayer la “dure” réalité dans tous les endroits du monde, aussi pénible que cela soit ! Je ne jetterai pas la pierre… Ces journalistes font leur travail, dans un pays où la violence est quotidienne, et ils ne sont pas à l’abris d’accidents graves et même fatals, également…

  3. Cela peut paraître terrible, mais ces photographes font leur métier.
    Et ils se mettent en danger pour donner des informations, comme les journalistes d’ailleurs.
    Ils ne sont pas en première ligne, mais en deuxième. Jamais à l’abri.
    La mort du photographe Dolega en Tunisie l’a prouvé.
    Alors, les soldats se battent et tuent, les médecins sont payés à soigner des maladies (et n’ont donc pas totalement intérêt à les éradiquer), les pompes funèbres s’enrichissent sur le deuil de familles,…

    Cette petite est morte sous les balles de la police. Les photographes ne sont pas responsables et n’auraient sûrement rien pu faire… Ne cassez pas trop vite le thermomètre

    • Et les photographes, journalistes et bien d autres n ont pas intérêt à ce que les conflits prennent fin, c est bien de nous informer, oui bien entendu, mais en tirer profit, un prix, une mention, un dossier, album ou autre…. Ras le bol, surtout, quand nos informateurs! y prennent goût, ou parti… parfois même sans le savoir.

      Vautours, il doit y en avoir pas mal

    • C’est plus le procédé de photographie qui est honteux… meilleur angle de vue histoire d’avoir la photo la plus belle, donc celle qui se vend le mieux… en lisant l’article on se rend bien compte qu’au delà de montrer l’horreur de la situation, le photographe est à la recherche d’un esthétisme morbide. Le mec a reçu l’oscar de la photo de l’année et je suis persuadé que dans son esprit, cela a pris le dessus sur l’objet du cliché. Alors je suis naturellement d’accord avec toi mais pas quand la forme prend le dessus sur le fond.

  4. rendre une situation, dans sa tragédie est vraiment difficile. “La” photo qui dit tout n’est pas “disponible” partout. Elle est parfois en un seul endroit. La première photo est bonne, très bonne. Il a résumé la situation, et n’a pas manqué de respect à l’histoire, ni au corps de l’enfant. Il a fait de sa mort la parole qu’on lui a enlevée en la tuant. Les autres photographes n’ont peut être pas si bien fait. Même s’ils étaient plusieurs, ils lui ont redonné la parole, tout de même. Et le fric n’est pas une raison suffisante pour avoir du talent.

  5. Pauvre fillette paix ait son âme, les hommes arrivent même à polémiquer sur sa photo.apres l’avoir tué
    Perso qu’il y ait eu un ou cent photographes ne changent pas le fait que cette fillette ait été tuée injustement.
    Ceux que ca choque n’ont qu’à aller s’informer par leurs propres moyens !

  6. tant de bons sentiments… ce sont vos commentaires qui me donnent la nausée. Les photographes travaillent pour des journaux que VOUS achetez, que VOUS lisez.

    • Je n’achète pas les journaux pour les photos, et encore moins pour celles des cadavres. Les “reporters-photographe” ne respectent pas les morts, et encore moins ceux des pays du soi-disant “tiers monde”.

    • Et ????? Il faudrait aussi que l’on se bouche le nez, se ferme la bouche et les oreilles ? N’est pas cela aussi la vraie tragédie ? L’indifférence ?

  7. La deuxième sans nul doute… Je trouve plus morbide l’attroupement que suscite la mort de cette enfant… que la mort en elle même.

  8. la seconde bien sûr! parce qu’une photo aurait suffit mais là chacun veut la sienne pour le fric…sorte de rivalité/competition/profit sur des images morbides… le coté paparazzi aussi…cette innocente aurait dû etre inhumée et au lieu de cela elle sert à la cupidité des hommes…
    et épargnez nous le trip ‘ droit à l’info’!! Pas besoin d’etre un génie pour imaginer à quoi ressemble un cadavre! Ces journalistes trouvent ce pretexte pour faire du fric sur ceux qui achetent ces clichés et les lecteurs!
    Et il reste encore des gens qui ne lisent et n’achetent pas les magazines concernés ( dont moi :P) ça n’empeche que tout ça me choque…

    • Complêtement à coté de la plaque!
      Ces photos ne sont pas faites pour juste montrer un cadavre, mais plutôt la tragédie du cadavre et son histoire, le coté inhumain de la situation.
      “Pas besoin d’etre un génie pour imaginer à quoi ressemble un cadavre!” Comment sais-tu à quoi ressemble un cadavre ? La TV ? Les photos ? Elles sortent d’où les images de cadavres que tu as en tête ???

      Ce soir tu penseras à quoi dans ton lit ? Eux ils auront encore l’image de cette jeune fille étalée dans les décombres dans la tête

      Etant moi-même photographe, il faut avoir beaucoup de courage pour aller sur ces lieux, vivre ce qu’ils vivent et le montrer au reste du monde et surtout alimenter ce genre de blog!
      Ces photographes vous font parler!
      Sans eux, sans les médias, vous ne sauriez rien de ce qui vous entoure!

      Vous voyez surtout le coté financier de la photo, mais renseignez vous sur les salaire des photo-reporters et comparez à ce qu’ils vivent au quotidien sur ce genre de lieux.
      Et revoyez-vous en train de critiquer ce travail assis devant votre ordinateur, dans la clim, un café à la main…

    • Tsé que pour faire la photo du haut (ainsi que toutes les photos qui ont été prises dans de tels contextes), ça prend quelqu’un d’assez courageux pour lever ses fesses de son ordinateur et d’affronter la dure réalités des pays en guerre. Facile de juger et de blâmer mais la vie n’est pas faite de fleurs et de papillons. On est bien ici en Amérique, on peut se la couler douce et vociférer contre les gens là-bas qui sont “cruels” de ne pas avoir disposé du corps de la fillette. Vous ne savez rien ni du contexte ni de la suite des événements. Vous ne pouvez pas vous permettre de juger aussi facilement une situation qui vous échappe.

    • ce n’est pas “QUE” pour le fric mais pour dénoncer des injustices comme on l’a déjà dis plus haut cette fille était déjà morte que voulez-vous que les photographe fassent? ce sont les sous disent “gardien de la paix” qu’il faut blâmer …

  9. Je constate comment on cache les victimes CAUCASIENNES par rapport au show médiatique des images de victimes des continents pauvre. Le respect de la vie des rédactions qui utilisent ces clichés s’arrêtent à votre numéro de carte bancaire. J’irais photographié vos vieux agonisant dans des hospices français pour montrer comment les européens préferent leur télé plasma plutôt que leur propre famille.

    • Tout à fait d’accord, jamais un sdf mort de froid dans une ville de riche, un suicidé, ou vieux qui se décompose pdt des semaines chez lui sans que personnes ne s’en rend compte, Mais qd c’est une petite africaine, vietnamienne,afghane, ..le mouches sont là et on parle deja de prix. On veux bien montrer et commercialiser la misère des autres, mais chez soi on a le respect des morts et de leurs familles.

  10. Notre regard est choquant. Nous sommes beaucoup plus nombreux que les pixels assemblés dans les boites numériques des photographes présents à se créer une compassion confortable devant une image cruelle. La deuxième photo nous prends simplement au piège d’être voyeur parmi d’autres. Je ferais alors aussi un parallèle entre cette petite haitienne et ces photographes et nous-même, avec la situation géographique d’Haiti. Haiti accolée à la République Dominicaine. De même, cela me surprends aussi ailleurs, ce genre de contraste, Cuba, Guantanamo.
    Je dis bonjour à mon voisin

  11. La plupart d’entre vous semblent oublier l’information principale : “cette fillette a été tué par la POLICE”, il en découle que c’est le chaos là bas.
    que la plupart préfèrent être aveugle et détourner l’information en polémique sur le nombre de photographes présent est abject voire stupide.
    Apprenez à lire l’information plutôt que de la détourner dans des polémiques stériles
    Ceux qui ne savent pas lire les photos seront les analphabètes du futur disaient déjà les journalistes il y a un siècle …

    • D’un point de vue généraliste, vous encouragez toutes ces images par votre ignorance et votre surconsommation. La surconsommation de l’image et des nouvelles à potin en sont un bon exemple d’ailleurs!
      Qui pensez-vous ont pris cette première image que vous ne trouvez pas si pire que la deuxième? Ces mêmes photographes que nous retrouvons dans la deuxième photo!
      Ceux alors qui ne s’offusquent pas plus de la première que de la deuxième photo ne sont pas mieux que le photographe derrière la caméra.
      Pensez-y.

    • Toi, tu lis même pas la 2ème photo, Il est possible d’avoir 2 histoires dans la même scène. Et les journalistes d’il y a un siècle, ne sont pas comparables à ceux de notre ère moderne, débile, amorale et insensible. Tu parles comme si dans le photo-journalisme, il n’y devrait jamais y avoir de limites, morale, respect, ethique, bon-sens, ni de reflexion. Franchement, je vois pas ce que ca rapporte d’exposer son cadavre au monde, alors que sont histoire sera écrite, à part se démarquer du vrai journalisme de qualité. Peut-être que ca évite de devoir faire l’effort d’investigation sur son histoire et de la celle des policiers, et d’écrire un article complet. A la place ils mettent 4 lignes de texte + 1 photo (comme ici d’ailleurs). Pour moi, c’est de l’Info Fast-Food, genre Metro.

  12. La deuxième photo est La Réalité. Les spectateurs doivent cesser d’imaginer que dans ces contextes il n’y a qu’un seul photographe courageux qui est tombé par hasard sur le sujet.

    Je discutais il y a quelques années avec Stuart Franklin auteur du cliché du manifestant face au Char sur la place Tienamen, il m’expliquait qu’il n’était pas le seul à avoir pris cette photo, d’autres photographes étaient positionnés à cet endroit stratégique. C’est la sienne qui a été retenue parce qu’il était à la bonne hauteur, parce qu’il avait l’angle le plus graphique pour le sujet. Dans ce cas précis c’est d’ailleurs l’image video qui a rendu nécessaire pour la presse écrite le fait de trouver des clichés de bonne qualité.

    Je pense que les gens qui voient ces photos ne veulent pas regarder la situation en face, que pour n’importe quel événement dans le monde il y a depuis un demi siècle une armée de journalistes qui sont là non pas pour participer mais pour témoigner. Les spectateurs voudraient tout être à la fois, celui qui témoigne, celui sui sauve, le Héro de l’histoire…

    La réalité de ce monde est triste, violente, sordide, on a toujours le choix de détourner les yeux si on le souhaite, ça n’empêche pas ce qui est arrivé d’avoir eu lieu. J’ai l’impression de plus en plus persistante que les spectateurs sont de plus en plus frustrés de ne pas participer, et que les polémiques naissent de leur désir que les choses se fassent tels que EUX l’ont souhaité, plus que sur le sujet traité, ça les intéresse plus de chercher le comment que le pourquoi.

  13. Aucune des deux photos n’est choquante. La mort, c’est la mort, y’a pas à en faire tout un plat.
    Ce qui est grave et choquant c’est que ce soit la police qui l’ait abattu. Point.
    Ce sont LES CIRCONSTANCES D’UNE MORT qui sont à questionner pas des photos post mortem.

  14. Je ne sais quoi dire. Viscéralement, la seconde photo est abjecte. Et cependant, tous les arguments avancés au dessus pour la défense des photographes sont vrais.
    Pourtant… Parfois, je préfère écouter mes tripes…

  15. Je sais pas vous, mais pour moi la jeune fille est plus respectée sur la première photo que sur la deuxième. Le photographe a choisi un angle adéquoi, alors que sur la deuxième photo on a un cadavre frais dans toute son horreur, sans doute pour accentuer le contraste avec la bande de photographes, n’empêche!
    Une question de tripes, oui, mais nos tripes sont aussi orientées par la façon dont sont prises les photos. Tout le métier du photographe est là. Dans la première photo, on a été un peu épargné, pas dans la seconde.
    C’est à mon avis pour ça que ça fait débat, on est à vif devant une telle scène, mes tripes à moi aussi sont remuées. Mais essayons de ne pas nous faire berner par la première image venue: une image n’est qu’un point de vue subjectif, il nous manque donc une troisième image de la même scène!

  16. il faut pourtant qu’il y’a des hommes pour rapporter des images …. et pour ça il faut bien les payer à hauteur de leurs engagements. Ils risquent leurs vies et leurs santé mental.

    Ce sont ces images qui nous poussent à nous émouvoir (et pour ça il est souvent nécessaire qu’elle soit choquantes).
    Si on pouvait mobiliser aussi avec des phrases “genre 500 morts à …” qu’avec une image les photojournalisties ne servirais à rien mais ce n’est malheureusement pas le cas.

    moi j’ai choisi la facilité je suis photographe de mariage mais j’admire ce qui vont au front.

  17. C’est difficile de juger. Derrière chaque acte de la vie, chaque nouvelle rapportée, chaque photo prise, il y a un contexte, un derrière de la scène qui n’est pas forcément communiqué. Combien avons nous assimilé d’informations sans nous révolter car victime d’une réalité tronquée?

    • La mort n’est jamais belle à voir, peu importe de quel coté de la caméra nous nous trouvons où de quel coté le cadavre est placé.

  18. Si souligner l’inhumanité de la photo fait de moi une analphabète, et bien je l’accepte avec joie. Il n’y aurait pas de polémique “stériles” et “stupides” si les photos étaient décentes. Et qu’on ne vienne pas me dire que l’on ne fait que rapporter l’indécence de la situation. Je suis peut-être idiote mais je ne comprends pas qu’une personne puisse passer de longues minutes à chercher le meilleur angle, en compétition avec d’autres photographes, au lieu de simplement trouver un drap pour couvrir cette enfant.
    Et je ne suis pas naïve, il y a belle lurette que je ne regarde plus les journaux à la télé, je n’en suis pas moins informée. L’image n’est pas nécessaire, l’empathie, si, et plus que jamais où domine le chaos.

  19. Effectivement l’image n’est pas toujours nécéssaire, et parfois elle fait mal. Parfois aussi elle fait beaucoup de bien. Tout n’est pas toujours réussi c’est bien la difficulté de ce métier: on atteint pas la perfection à tous les coups, mais comme on touche à de fortes émotions, à la vie et à la mort, ça soulève… ce que ça soulève, la preuve ici.

    Peut-être que ce qui soulève le débat c’est que la première photo est trop maniérée dans son esthétique, si elle était réellement forte, sans cette exagération, il n’y aurait aucun doute sur son utilité quelque soit la manière dont elle a été faite.

    Pour ce qui est du drap: c’est très simple : ils sont choisi de s’engager en étant photographe, et pas en travaillant à la croix rouge.

    • (la question du drap) Myriam,c’est pas faux ton analyse,mais defois on choisit pas de s’engager éboueur au bureau ou dans la rue….mais il arrive qu’on ramasse un bout de papier égaré pour le mettre a la poubelle…c’est pas le même contexte me dira t’on….mais on cesse d’être humain quand le regard et l’analyse ”esthétique” prennent le dessus sur un instinct moral!!

  20. Si vous saviez les blessures psychologiques que ramène chez lui un photoreporter, jamais vous n’oseriez le traiter de charognard… Car au-delà du vrai danger physique (et je rentre à peine de Libye, je sais de quoi je parle), les plaies au coeur sont profondes pour celui qui a vu tant d’horreur. Ne l’oubliez pas. Et heureusement, quand même, que nous sommes payés pour ça. Comment vivrions-nous et comment pourrions-nous continuer à vous montrer ce qu’il se passe ici et ailleurs sans argent ? De plus en plus de photoreporters vivent dans des situations très précaires. Les journaux publient de moins en moins ce genre de réalité, obnubilés qu’ils sont par les ventes… Ils préfèrent passer des sujets plus légers car la demande est là. C’est, je pense, au lecteur de se poser la question de ce qu’il veut lire dans les journaux. Qu’on le prenne pour un con en lui servant sur un plateau les derniers potins mondains (c’est là d’ailleurs que le lecteur est un voyeur) ou qu’on le considère comme un citoyen responsable, éclairé, et au fait de ce qui l’entoure ? Voyons, soyons sérieux 5 minutes ! L’Histoire ne se souviendra pas des dernières aventures de Lady Gaga… Un photojournaliste ne parvient plus aujourd’hui à payer son loyer, ses factures, et à financer ses sujets. Son engagement photographique, journalistique et humain est mis à rude épreuve. Les journaux ne financent quasiment plus ces reportages dangereux. Et quand un photographe parvient à vendre des images, vous n’imaginez pas à quel tarif ! Il est clair que paparazzo est bien plus intéressant financièrement… Mais l’argent n’est pas le motif de l’engagement des photojournalistes. J’étais moi-même près de cette scène, quand Fabienne s’est faite tuée. Faut-il que je vous décrive mes cauchemars pour que vous compreniez la difficulté que nous avons à vivre ce genre d’évènements ? Nous ne sommes que des hommes vous savez… Des hommes comme vous qui essayent simplement de vous informer. Des hommes et des femmes qui tentent de montrer ces gens qui, sinon, tomberaient dans l’oubli, des personnes qui seraient mortes “pour rien”… Soyez plutôt dur avec vous même. Car c’est vous qui décidez de voir ou pas…
    Et puis, il y a eu la Tunisie. Je me trouvais à côté du photographe Lucas Dolega quand il a été touché à la tête par un tir policier. Mes collègues et moi avons vécu ce drame, et sa mort trois jours plus tard. Nous n’avons pas réussi à le sauver. Il avait 32 ans. Je ne souhaite à personne de vivre la même chose. A tous ces gens qui dégueulent sur notre profession, je les invite à aller au Père Lachaise, sur la tombe de Lucas, et de répéter devant sa stèle ce que j’ai pu lire dans un certain nombre de commentaires.
    Et si vous ne respectez pas notre engagement, respectez au moins les personnes que l’on photographie. Osez affronter leur malheur et leur désespoir. Bousculez vos petites vies bien tranquilles. Soyez des hommes !!!

  21. @Olivier: merci pour ton témoignage, qui à titre personnel m’apporte beaucoup. Il atténue sans doute l’horreur de cette seconde image, qui sans ces commentaires est insupportable. Je ne peux qu’imaginer la difficulté de cette profession, de ces reporters qui doivent être à la fois suffisamment sensibles pour retranscrire dans une simple photo émotions, ambiance, et point de vue, et suffisamment blindés pour pouvoir accepter de continuer à vivre malgré tout ce qu’ils voient.

  22. Je rejoins Olivier Laban-Mattei, l’un de mes amis est journaliste et il m’a décrit les mêmes blessures, celles qui finissent par vous tuer à petit feu.
    Les photos choquent, c’est vrai, mais le pire n’est pas la photo en elle-même mais ce qu’elle véhicule comme information, ce qui est plus clair sur la deuxième. La première est “belle”, elle a été retravaillée (couleur, angle et mise en scène) mais je reste persuadé que sans cela l’information ne serait pas passée, pour la simple raison que la scène aurait peut-être trop parlé d’elle même. Une scène trop crue ou trop “réaliste” donne à mon sens un coté trop “horreur-racoleur” comme on en trouve dans certains magasines où le choc est l’effet recherché, mais le choc bloque l’esprit sur les détails sordides de la photo pas sur l’information. Ici, le choc est amoindri par le travail sur la photo pour donner d’un coup toute l’information sans complètement fermer l’esprit du public à des précisions. Et puis, disons le franchement, nous passons sans nous arrêter quand ce n’est pas “spectaculaire” d’une façon ou d’une autre. Les journalistes sont bien obligés de se plier à notre façon de penser pour nous alerter.
    Le problème n’est donc plus “comment travaillent les journalistes” mais “comment il leur faut assortir l’information pour que nous voulions bien la lire”.

    • La réalité ce n’est pas que la manière dont est prise la photo et ce qui motive les photographes. C’est aussi la façon dont est reçue la photo par les spectateurs.

      Les photographes ne peuvent pas / ne doivent pas ignorer cela, même si ça leur déplait. Si le message qu’ils ont voulu faire passer ne passe pas, est-ce obligatoirement la faute du spectateur ?

  23. La 2eme photo est tellement plus choquante ! On dirait un tas de rapaces ou de mouches autour de leur repas… Dégoutant!

  24. respecter cette petite fille, c’est dénoncer les conditions de sa mort, et non lâchement fermer les yeux!! merci aux photo-journalistes de risquer leur vie pour dénoncer les atrocités de ce monde!! comment pouvez-vous croire qu’ils font ça pour l’argent?? prendre en photo lady gaga rapporte nettement plus!!

  25. Même si la première photo est terrible, c’est bien sur la deuxième photo qui est la plus choquante et pour plusieurs raisons:
    Voir un enfant mourir prématurément dans des circonstances dramatiques est contre nature: nous avons tous un respect naturel pour l’innocence de l’enfance qui nous ramène à notre propre enfance
    Savoir que cette petite fille qui volait pour se nourrir a été tuée par des policiers c’est à dire par ceux qui sont censé nous protéger et donc la protéger est contre nature
    Le nombre de journalistes est important puisqu’il nous montre qu’aucun d’entre eux n’a ressenti comme plus important le besoin de couvrir son corps ou symboliquement exprimer du respect pour la vie de cette jeune fille
    La distance entre les huit journalistes et la pauvre jeune fille assassinée
    Le fait que l’homme ou le passant regarde la jeune fille et non les journalistes nous ramène en fait à nous même
    Nous devrions regarder réellement la jeune fille assassinée et nous poser toutes sortes de questions dont devraient découler des décisions dont devraient a leur tour découler des actions. Mais, face à l’ampleur du problème nous nous sentons désarmés et nous nous réfugions dans une compassion, certes naturelle mais en fait hypocrite.
    Ces journalistes sont certes des vautours mais en fait et c’est ce qui rend la deuxième photo si choquante c’est que NOUS sommes ces journalistes. Nous sommes ceux qui regardent de façon morbide à distance et qui espèrent compenser leur mauvaise conscience par de la compassion et en se drapant dans l’indignité d’un meurtre par les “gardiens de la paix” de la société qui sont un des symboles de notre modèle social ou le respect de la vie est assuré par la société.
    La photo de ces journalistes blancs est bien le miroir qui nous renvoient à notre propre image de fausse compassion et de bonne conscience, et ce miroir en réalité montre qu’en dehors de nous sentir compassionnel nous n’en avons en fait rien à foutre. Nous voulons en plus des privilèges matériels occidentaux celui de la bonne conscience et c’est ce tabou que et nous avons bien sur pas envie de voir exposé
    Le groupe de journalistes n’a clairement aucune vrai compassion mais ont clairement l’espoir qu’il pourront vendre une photo et faire de l’argent sur la base de la compassion naturelle des lecteurs de leurs absence d’intérêt réel pour cette pauvre jeune fille. C’est en cela que la deuxième photo est la plus choquante: nos représentants (les journalistes) sont parfaitement conscients de ce que nous voulons “acheter” et la photo en brisant nos contradictions taboues veut nous faire briser le miroir. Le vrai journaliste est donc celui que nous ne voyons pas: celui qui a pris la photo des journalistes (c’est à dire de nous) face à nos propres contradictions et à notre nombril de privilégiés. Cela, bien sûr, nous émeut plus que le sort de la pauvre jeune fille morte prématurément

  26. @ monsieur Olivier Laban-Mattei
    Votre post trahi une certaine sincérité mais ne vous donne pas pour autant raison.
    Il n’y a dans ces deux photos aucun risque physique pour les journalistes. Bien au contraire les deux photos nient ce risque.
    Je ne nie pas pour autant le drame de journalistes reporters de guerre qui se font tuer. Le font ils pour nous? Cela j’en doute. Il existe une croyance parmi les journalistes que les bonnes nouvelles ne font pas vendre. Vous allez donc, avec une certaine forme d’un courage indéniable (le courage n’est que de la peur vaincue) sur les terrains où se commettent des atrocités pour nous rapporter de mauvaises nouvelles.
    Si le danger est moins grand que votre post veut le faire croire (le ratio nombre de photos rapportées de situation de guerre vs nombre de journalistes tués est ridicule) il est parfaitement recevable que les journalistes ne sont pas insensibles. De fait s’ils l’étaient ils ne pourraient pas rapporter des photos qui nous émeuvent. Ils sont bien nos yeux.
    Il n’est pas non plus surprenant que cela vous donne parfois des cauchemars et vous procure une mauvaise conscience: nos yeux ne sont pas immunisés contre le trauma de ce qu’ils ont été morbidement rechercher.
    Par contre, selon moi, vous vous bernez sur l’aspect héroique de votre propre fonction et sur vos propres rationalisations. Vous avez choisi d’aller vers les horreurs du monde et de la guerre. Même si votre démarche avait les plus nobles motivations (rendre le monde riche sensible à la précarité de la vie) et visait à rencontrer les aspirations les plus naturelles (la pulsion de vie), vous avez choisi de ne pas poursuivre les bonnes nouvelles mais seulement les mauvaises, entrant ainsi dans le moule de la croyance de la pensée unique journalistique: “les bonnes nouvelles ne se vendent pas”.
    Or vous soulignez à l’envie votre mépris de la presse people et combien cette presse se vend mieux que ce que VOUS (et moi mais différemment) considérons comme plus essentiel. Vous éprouvez le besoin de crier à un monde heureux que son bonheur n’est pas partagé partout (à l’extérieur ou même en son sein). Vos propres exemples (La Lybie, la Tunisie les zones de guerre) ne cherche pas à rapporter l’image de l’espoir de progrès qui amènent ces guerres. Bien sûr il y a des aspects économiques à toutess les guerres mais le G.I. qui est venu de son Arkansas pour mourrir sur les plages de Normandie en juin 44, il n’est pas venu mourrir pour cela. De la même façon vous voulez que nous soyons ému par votre confrère mort en Lybie: il n’est pas venu rapporter les images symboliques de l’espoir de progrès que représente cette guerre, il est venu en montrer le prix, c’est à dire il est venu essayer de nous en dégoûter. Pourquoi? Parce qu’il pense comme vous que c’est cela qui se vend ou plus exactement qui DEVRAIT se vendre. Votre mauvaise conscience avouée et votre mépris pour les succès de la presse people en sont la preuve.
    Parlons de ce mépris: en quoi ceux qui lisent la presse people et leurs yeux (les journalistes) sont ils méprisables de rapporter ce qui est joyeux, insouciant, frivole, léger. C’est un aspect important du bonheur auquel les hommes aspirent et dont vous même témoignez qu’il n’est pas atteint. En voulant montrer la vanité de cette recherche de bonheur, vous ne faites que montrer qu’il n’est pas partagé dans l’ensemble du monde: ceci démontre pourtant que vous souscrivez aux principes moteurs de cette forme de bonheur.
    Alors en quoi les journalistes qui s’y consacrent seraient ils moins nobles que ceux qui montre que cette forme de “bonheur” n’est pas le sort commun sur notre planète. Il ne suffit pas de risquer sa vie pour être un héros, il faut une vrai cause. La votre est de même nature que celles des journalistes “people”, promouvoir comme source de bonheur une certaine forme d’insouciance: eux en la montrant, vous en montrant que tout le monde n’en bénéficie pas et que certains meurent pour y parvenir.
    En réalité vous n’êtes aucunement intéressé par les accomplissement positif des hommes dans leurs oeuvres: cela c’est du “documentaire”. Or les hommes, comme vous, s’accomplissent non pas dans cette insouciance que les médias promeuvent à l’envie mais dans les victoires qu’ils remportent sur eux même, sur leurs propres limitations. Le travail n’est pas un mal nécessaire c’est le terrain pacifique d’accomplissement de ces victoires sur soi même. Mais combien de journalistes tentent de développer un talent pour promouvoir l’effort positif de dépassement des individus comme source plus profonde de bonheur que l’insouciance qui en est une autre source plus superficielle? Dans la lutte sociétale entre la satisfaction à court terme et la satisfaction évolutive à long terme, vous choisissez de développer vos talents sur le court terme. Il n’y a pas de mal à cela mais le manque de recherche de talent journalistique sur la satisfaction évolutive à long terme n’en est pas moins regrettable. Or ce court terme est la cause qui manque au fait que vous exposiez votre vie pour vous rendre potentiellement héroïque.
    Sauriez vous développer un talent et prendre des risques professionnels pour promouvoir l’image de bonnes nouvelles sur la lente évolution du monde vers le mieux être, en rapporter les victoires avec des images talentueuses et traduisant métaphoriquement cette évolution? Cela ne vous apparaîtrait il pas comme une tâche ennuyeuse par manque d’imagination (de talent journalistique) au regard de votre passion pour les émotions immédiates et superficielles?
    Vous êtes libre de vos choix, bien sûr, mais vous n’êtes en aucune façon le héros que vous voudriez vous dépeindre à vous même parce que vous ne vous dépassez en aucune façon et vous ne reportez que sur les échecs de l’instant (la mort de ceux qui se battent pour la liberté au sein de structures sociales démocratiques ou républicaines) sans savoir développer le talent de rapporter sur l’immense espoir plus diffus dans le temps que la liberté amène avec elle. Le roi Midas souhaitait que l’on révéra sa banalité de pensée révélée par les oreilles d’âne qu’il avait tenté de cacher sous un bonnet phrygien: vous devriez profiter de l’enseignement des images qui ont traversé l’histoire.

  27. L’idée vient à personne de couvrir le corps ? par respect pour la personne ? ah bah non, faut bien faire la photo choc avant …

  28. Le fric le fric le fric…. Si vous saviez combien de photojournalistes vivent dans de minable studio, en mangeant du riz tous les jours, pour pouvoir se payer un billet d’avion, c’est 90% de la profession. Le mythe du grand reporter qui part avec une samsonite de dollars faire du fric sur l’horreur du monde c’est fini, et d’ailleurs pas sur que ca ait jamais existé.
    Quand je pense que beaucoup, emprunte de l’argent, partent a perte, creuse leur découvert. Quand on sait que beaucoup d’entre eux gagnent a peine un smic, voire perde de l’argent sur certains reportages…
    Leur but, rapporter, raconter des histoires, donner une voix a ceux qui n’en ont plus. faire savoir au monde ce qu’il se passe la bas. Mais apres la lecture de la plus part de vos commentaires je vois bien qu’un plan vidéo de 30 sec tournée depuis le toit d’un hotel de luxe et diffusé sur TF1 suffit a la plupart pour etre informés.
    Et puis, s’il est vrai qu’il y a du positif dans l’homme, et c’ets bien de le montrer, c’est aussi interressant de montrer qu’encore dans de nombreuse partie du monde l’homme n’est que noirceur et violence. Il je ne vois pas pourquoi on devrait l’occulter.
    Si cette photo permet a une seule personne dans le monde, de s’interresser un tout petit peu a ce qui se passe la bas, et bien le pari est gagné, le peuple Haitien ( et ce pourrait etre libyen, Egyptien, Syrien, etc ) sort un peu de l’oubli et du monde des sans voix
    A Haiti apres le tremblement de terre et pendant les pillages, il est arrivé que la police confonde, de loin, journaliste et pillard et leur tirent dessus. Donc le coté, c’est pas dangereux de photographier la scene de la photo, mais merci vous n’y etiez pas.
    Je vais être franc, moi aussi l’envers du décors me choc, c’est terrifiant de voir 15 photographes faire cette meme photo d’un cadavre, mais je préfère de loin, voir cette images, que de ne pas voir d’image du tout.
    Et enfin pour rejoindre Olivier, c’est facile de commenter depuis son canapé, mais le PTSD est bien la, a chaque retour et tout le temps. ( Post Traumatique Stress Disorder ) quand on revient d’un conflit, d’une catastrophe naturelle ou autre. Le reporters sont des etres humains, et n’allez pas croire que c’est facile pour le mental ou pour la conscience. Vous penser qu’apres avoir pris ce genre de photos le soir a l’hotel, ca rigole et ca pense a son salaire mirobolant? Vous vous trompez grandement.
    Enfin, je sais pas d’ou sort cette mode, mais en ce moment, on arrete pas de mettre en avant “le journaliste” super courageux d’aller en zone d eguerre, et risquer sa vie pour rapporter l’info, et bien sur ce point sachez qu’encore une fois la plupart d’entre nous sont dégouté de cette pratique, la vraie histoire, c’est le sujet, ici le peuple Haitien, on s’n fout que les journalistes aient pris des risques ou pas pour couvrir cette histoire, c’est un travail dangereux depuis qu’il existe, et en aucun cas celui qui tentent de dénoncer et de rapporter un peu de ce chaos ne devrait etre mis en avant.
    Quelque part l’envers du décors n’est pas beau a voir, porter des habits de marque c’est facile lorsqu’on ne s edit pas que se sont des enfants asiatiques qui les fabriquent, utiliser des téléphone portable , des baladeurs high tech c’est sympathique, quand on oubli les mineurs au Congo qui excavent le coltan ou autres matières premières nécessaire a leur fabrication, surtout quand on sait les guerres, les viols, les drames que la possession des mines entrainent, des guerres pour l’essence de nos voitures, ou du gaz pour notre chauffage… Tout ca c’est l’envers du décor du petit monde parfait auquel on essaye de vous faire croire. L’envers du décors est rarement joli.
    Merci a ceux qui tentent de nous montrer une autre réalité, de nous informer chaque jour. Le monde est fait de positif et de négatif, il faut des hommes pour témoigner des deux aspects.
    R.
    Un peu écœuré par ce lynchage gratuit et irréfléchi

  29. @Etienne : mais dans quel monde vivez-vous ?

    Olivier Laban-Mattei et beaucoup d’autres photo-journalistes parcourent les champs de guerre, cela ne les empêche pas de se faire aussi l’écho des (rares) moments de solidarité humaine.
    “Il n’y a dans ces deux photos aucun risque physique pour les journalistes. Bien au contraire les deux photos nient ce risque.”

    Sur le terrain il est souvent plus facile d’approcher le coeur des affrontements en groupe que seul, cela permet de se faire identifier clairement et instaure une certaine réciprocité de sécurité face aux dangers ( 5 photoreproters qui se feraient tuer au même endroit ferait réagir toute la communauté internationale )

    Et le danger est réel à tout moment, demandez a Patrick Chauvel, Laurent Van Der Stockt, Noel Quidu, qui sillonnent tous les points chauds du monde depuis 20 ans et sans qui de nombreux conflits ne seraient restés que des mots abstraits de toute réalité.

    Porter un brassard Presse dans de nombreux conflits ne développe pas une aura d’invulnérabilité physique, bien au contraire, et Lucas Mabrouk Dolega en est un témoignage bien vivant.

    J’ai souvent croisé Lucas dans Paris, a couvrir des sujets aussi divers que la politique, voire même des sujets sociaux bien éloignés des terrains ou les coups de feu sont un bruit de fond quasi permanent.

    Malgré les difficultés inhérentes à ce métier qui se précarise, à tel point que plusieurs photographes partent sans aucune garantie de sécurité minimale, que ce soit financière ou matérielle ( hébergement, transport, etc…) et encore moins de parutions, ils y vont quand même avec la croyance qu’ils vont témoigner de faits importants.
    Nine se demande pourquoi les journalistes ne couvrent pas le corps ?
    Chacun son métier : il y a des autorités sur place, des ONG, dont le travail est de garantir la sécurité des citoyens.
    Ce pacte a été trahi, et c’est uniquement de cela dont témoignent les photoreporters.
    Le reste, c’est de la sensiblerie confortable, de l’indignation de salon.
    Corentin Fohlen a fait un travail remarquable auprès de l’ONG de Sean Penn, Olivier Laban Mattei sur un camp où les Haïtiens survivent.

    Ils sont nombreux à témoigner aussi du positif qui peut subvenir même dans les cauchemars, ne les blâmez pas du fait que ce positif soit si rare.

    Pour ma part j’ai cessé de couvrir les confilts après un passage en Afghanistan, où je me suis retrouvé un jour dans un hôtel où des journalistes radio, télé et presse écrite ont commencés à faire venir témoigner des gens qui eux prenaient tous les risques.
    J’ai vu en 2 semaines là-bas de quoi peupler les cauchemars de 12 journalistes people parmi les plus insensibles de la profession.

    Etienne vous défendez une thèse qui ne tient pas la route : il faudrait témoigner du bonheur des gens, en prenant le temps de les connaitre.
    Ecrivez des romans, devenez historien, vous n’avez rien à faire dans les médias, hors presse people.

    Savez-vous que justement une grande proportion de photojournalistes sont obligés de “faire du people” pour financer des reportages au long cours à l’étranger ?

    C’est le cas d’Olivier Laban-Mattei, qui est engagé dans un travail de fond.
    Qui malheureusement ne sera probablement pas publié car le format de journal où cela pourrait paraître n’existe pas.
    On ne va pas réduire la pagination des programmes TV pour si peu.

  30. Non Non et Non…. En englais on appelle cela “delusion” c’est un jeux largement employé par les politiciens.

    Désolé, pour la personne qui argumente et partage sont dure vécue en tant que photo journaliste. Si cela vous torture, pourquoi torturer d’autre. Faudrait finir par comprendre.

    Les arguments sont tous autant de justification plus tordus les unes que les autres du mental. Notre mental est hors contrôle, oui il est voyeur, oui notre conscience sent bien cette vérité que nous faisons erreur de poser ce geste.

    Naturelllement il y aura, peut-importe les arguments que j’apporterai des justifications apporté par autant de mental avide d’image. INcapable de se pardonner d’être rendu ou nous sommes, il faut justifié et allé encore plus loin.

    Votre mental à tous et chacun s’arrêterait, je ne vous le souhaites pas, si c’étaiut votre fille qui ferait les manchettes. Alors votre mental se ferait peut-être désarmé de tout arguments trodus lorsqu’il verrait que la “nouvelle” est un mensonge. Il ni a rien de nouveau dans la mort, rien de nouveau dans la souffrance humain, ça fait quelque milliers d’années… Il ni a rien “d’information” là dedans, rien d’utile ni à ma vie ni à celle des proches de cette jeune fille ni de son peuple ni pour les policiers.

    Non, mensonges… personne n’apprendre… Oui il y aura beaucoup de réaction de mental qui tourneront encore en rond dans des arguements infinis vides et inutiles.

    Étant donné que l’égo aimes bien se nourrir de fait vécu et se défendre quelque fois en faisant semblant que ces lui la victime… Je vais donner un peu de nourriture aux vôtre.

    Voici l’histoire aussi vécu que les horreurs des photos journalistes. Arrivé à un ami proche en Suisse. Alors que tous mes amis Européens argumentait, contre moi pour me dire que la nouvelle et l’info est essentiel… Un jours l’un de nos amis a fait la manchette… Un accident qui a fait le tour de l’Europe aux “nouvelles” Mon ami a vu son père mourrir devant lui ainsi qu’une amies. Lui a du choisir de sauver sa propre vie. Puis il a vu la scène des journalistes faisant leur “travai”… Longtemps après, parce qu’un ami très proche, je lui ai demandé, y a t-il une seule nouvellle sur l’une ou l’autre des chaine de TV, ou journaux qui a vraiment rapporter les faits tel qu’ils étaient et considères tu que les personnes aient pu recevoir de “l’information” concernant ce qui était arrivé? La réponse… il m’a dit: “aucun journaliste ne m’ont posé de questions, me si j’étais le seul à avoir vu la scène. Ils ont pris des photos et sont repartis…. rien néant personne ne s’est intéressé à mon père à l’histoire de sa mort… que l’effet choc”

    Franchement, calmé vos égaux, votre mental 5 minutes, respirez, arrêtez 5 minutes… et ressentez… que penseriez-vous si c’était votre fille??? Croyez-vous que l’un de vos arguments changera ce qu’est un policier, un militaire, une armée… Une armée est une armée cessez de vous mentir à vous même. Jamais une armée n’a servit à faire la paix et jamais vos le pseudo journalisme ne changera cela.

    Vous savez, comme moi, que dans chacun des dollars que je donne en taxe ou en pétrole, il y a des sous qui servent à maintenir le pouvoir par la force. Vous êtes comme me moi responsable, et de chiâler à distance est une façon pour le mental de se déculpabiliser… Puis on envoie 50$ ou 100$ en Haîti et tout est ok… On regardera tous ça de loin sur un écran TV 3 fois trop cher pour rien… Mais qui donnera l’argent de sa TV plasma, ou de son VTT, Ski doo, 5ième pair de soulier… maison trop grande, trop pleine de cochonerie inutile….

    Bois ton 2 ième café qui vient de pays exploité…. pour deveni8r toi-même plus productif… que produit-tu? De la puissance pour aller prendre de force chez le voisin?

    Bien sûr j’exagère un peu dans les derniers paragraphe… on me le reprochera, cliquez le pouce par en bas… et cliquez le pouce par en haut sur oui la photo… Pas exagéré la photo elle?? Mensonge…. pas besoin d’autant de violence… c’est quoi un jour faudra vous mettre le sang dans bouche pour que vous sachiez qu’il y a drame? Faut que le mental arrête un jours.

    Société d’égo…..

    • ridicul discours monsieur je sais tout et je connais toute la misere du monde….vraiment pathetique de voir que vous eesayer d avoir raison simplement par la belle tournure de vos phrases….monsieur je ne regarde pas la tele , je ne lis pas les journaux, je ne m informe pas mais je juge certaines proffessions et je me sens un etre humain au dessus des autres….votre energie depensé a essayer de casser la proffession des photoreporters aurait ete plus utile a l association benevole en bas de chez vous…

  31. @etienne : Vous ne sauriez parler de ce GI de 44 si Robert Capa n’avait pas “rapporté l’échec de l’instant”…

  32. imaginez un moment que les 2 photos aient pu être prises par la même photographe et dans cet ordre… j’y verrai là un trait d’intelligence, une prise de recul immédiate sur son acte 1, l’aidant à se voir lui même à l’action… ça serait bien légitime, après tout. ces photographes cherchent en général à être seul au “bon endroit”, au “bon moment” (pardonnez le recours à “bon”). là au contraire, ils étaient plusieurs sur le coup… c’est donc extrêmement bien pensé, nous avons de quoi discuté de 2 tableaux différents sur la même scène… enfin, rappelons nous qu’aucune balle ne sort des objectifs photo…

  33. y’a vraiment des gens qui sont comme surpris d’apprendre que quand on voit une photo, qu’en fait, tada, polémique power et roulement de tambours, y’avait des photographes pour la prendre!?

    ouf… je comprends même pas pourquoi j’écris ici, tellement c’est n’importe quoi comme fausse polémie…

  34. La première photo est choquante, la 2em beaucoup moins, je suis photographe et dites vous que si y avait pas un photographe dans les lieux, personne n’aurait jamais vu la réalité dans laquelle on vie présentement 😉

    PS: pour les gens qui disent que y a beaucoup de photographes devant elle, c’est pour de l’argent … et ben non, chaque photographe vient d’un pays, d’une publication … donc chaqu’un doit prendre une photo pour propager le maximum l’information 😉

  35. Une polémique ? pourquoi une polémique ? moi je dis non.
    C’est vrai, c’est triste pour cette vie prise à coup de balles perdues. Mais il ne faut pas oublier que photographe est un métier comme un autre et le photographe est marié à son métier comme chacun de nous : ” pour le meilleur comme pour le pire.” Ici, c’est une partie du pire.
    D’autre part, il ne faut pas prendre les photographes pour des personnes sans âme, car généralement, la vision à travers un objectif fait sortir de la réalité et rends ainsi les photographe bien moins sensible que la vision directe avec l’œil.
    Pour ceux à qui ces photos dérangent, imaginez juste transmettre l’information sans photos ou vidéos. Moi je dis : ”Pas facile !”

  36. Tout le problème des journalistes de nos jours: on fait du sensationnel, mais on n’informe pas pour autant… du moment que ça fait vendre!

    Une photo, sans explications (où celles basées sur des rumeurs de rue), n’est pas de l’information, mais au contraire de la désinformation.

  37. J’avoue que c’est une image difficile, celle des photographes. Toutefois, quelqu’un doit faire ce travail. Ces images doivent circuler. Nous devons connaître ces histoires. Le monde doit connaître Fabienne.

    Je crois qu’il est plus important pour l’humanité, et le développement de cette dernière, d’avoir un dizaine de photographes sur le terrain en Haiti que les milliers qui couvront le mariage royal ce weekend.

    Deux photographes americans sont morts cette semaine en Libye.

  38. la preuve qu’une photo fait beaucoup parler,mais si il n’yavait pas eu cette photo dramatique personnes n’en parleraient qui a tors qui a raison tel est la question encors une phrase qui va beaucoup faire parler……..

  39. Il est facile de juger la situation. Ce n’est pas la faute des photographes si cette petite fille est morte. Certes, la deuxième image ressemble à de pauvres vautours qui tentent tous d’avoir la meilleure photo. Donc, ils semblent profiter de sa mort. Mais si on regarde ça sous un autre angle. Il y a des milliers de photos qui ont été prise à travers le monde à propos de situation dérangeante à notre oeil de nord américain. Et beaucoup de ces photos, ont permis à des personnes de prendre conscience de ce qui se passe ailleurs dans notre monde que notre petit confort. Et beaucoup de gens ont décidé de donner des fonds pour des organismes qui viennent en aide à des personnes dans ces situations, car elles ont vu des photos qui les ont touchées. Par après, si le photographe reçoit de l’argent de cette photo, est-ce si mal? S’il n’en recevait pas, avec quel argent s’équiperait-il, comment se rendrait il dans ses endroits??? C’est facile de juger quand on est pas dans la situation. La conscience du photographe après… Personne ne le sait. Arrêtez de croire qu’ils sont tous des sans coeurs avides d’argent et de succès. Et vous votre conscience la dedans?? Vous allez continuez de lire ces articles qui vous ont accrochés à cause de photos comme celle-la!?

  40. D’un point de vue généraliste, vous encouragez toutes ces images par votre ignorance et votre surconsommation. La surconsommation de l’image et des nouvelles à potin en sont un bon exemple d’ailleurs!
    Qui pensez-vous ont pris cette première image que vous ne trouvez pas si pire que la deuxième? Ces mêmes photographes que nous retrouvons dans la deuxième photo!
    Ceux alors qui ne s’offusquent pas plus de la première que de la deuxième photo ne sont pas mieux que le photographe derrière la caméra.
    Pensez-y.

  41. Très honnêtement je pense que nous sommes peu à peu dépourvu de toute humanité , cette fille est morte , et tout ce que l’on trouve à faire c’est la photographier ? Parfait . Il n’y a plus de respect pour les morts ! Vous savez à quoi ils me font penser tout ces types regrouper autour du cadavre de cette fille ? A des vautours tout simplement .
    Honnêtement on peut en dire ce que l’on veut , mais je pense qu’il faut vendre son âme au Diable pour devenir un grand reporter . Oui il faut que le monde sache ce qu’il se passe dans le monde , mais au final est-ce ça vaut vraiment le coup ?

  42. à lire l’ensemble des commentaires.. la plupart d’entre vous ne semblez pas être capable de faire face à la réalité.. comme il est mentionné plus haut.. sans ces reporters et photographes beaucoup d’informations et d’images ne nous atteindrait pas. On continuerait de vivre dans notre monde d’illusion croyant que tout va bien. Le meilleur exemple de la force d’une image est celle de la fillette brûlé qui court après un bombardement au napalm par les U.S. au Vietnam en 1963. Grâce à cette image choquante, le mouvement anti-guerre des années 60-70 à pris un ampleur sans précédent. Mais dites vous une chose, derrière cette image qui avait fait le tour du monde, il y avait le même genre de photographes autour.

  43. Je ne sais pas d’où vient cette idée selon laquelle les photoreporters sont là “pour l’argent”, globalement c’est pas comme si le métier de photographe rendait millionnaire, en ce moment c’est même plutôt le contraire. Ceux que vous appelez des rapaces font un métier risqué dont il est difficile de vivre. Et la deuxième image a beau être évocatrice, elle ne permet pas de déterminer ce qui est passé par la tête de ces photographes au moment où ils prenaient leur photo. Entre nous, je doute fort qu’ils aient rêvé à des liasses de billet quand ils ont appuyé sur le déclencheur.

  44. La deuxième Photo est ecoeuran, si on me disai kil a prise la foto par hasard en passan ds le coin, pck la mor de la petit fiy lui a donné une sensation de pitié, kel meur si jeune ds des conditions pitoyal, allai memouvoir… Mais me montrer que ces tte une delagation, de fotograf ki on été préparé et resté pendan un bou de tem a prendr des clichés de cette pauvr fille Sans aucune compassion, ni émotion. dans une ambiance indifférente au sor de cette gamine…je trouv kils son cruel…Que pouvon ns fair? ils viven de la mor dotrui…

  45. Hélas la première photo est là parce qu’il y a la seconde. Le marché de la photo et donc le “concours” entre tous ces photographes nous permet de ne pas oublier la catastrophe d’Haïtie, d’ailleurs qui y pensait il y a encore 1 semaine avant de voire la photo de cette jeune fille tuée par balle?

  46. Et ouais, on fait un métier d’enculés ! Nous sommes de vautours, et on fait ça pour le pognon ! On ne prend aucun risque, d’ailleurs on n’a jamais perdu aucun pote parti sur place pour vous donner à manger à votre messe du vingt heures ou dans vos torches-culs quotidiens. Je comprends que ça soit difficile pour vous, votre petit cul confortablement assis dans votre canapé à attendre des nouvelles du monde que nous vous envoyons depuis un hôtel quatre étoiles, pardon, cinq étoiles, car il faut le dire, on ne sait pas quoi faire de votre fric… Nous photographes, ne sommes que des petites putes sans morale ni éthique ! Amen.

    P.S. : à la mémoire de Lucas, Rémi, Olivier, et tous les potes morts bien avant quarante ans… Eux aussi ont été victimes des guerres don! vous vous délectez à regarder les images…

  47. Bonjour
    les deux photos sont révoltantes. Au lieu de couvrir la gamine il la photographie. il y a un moment ou une personne dois faire un choix. Et la le choix le plus normal aurait été de couvrir la jeune fille et ensuite de prévenir les autorité pour qu’il amène le corps a sa famille. Un jour ou l’autre la famille risque de tomber sur cette photo et leur douleur sera encore plus accrus.
    Les passants auraient du intervenir et empêcher ces personne de faire une chose aussi horribles.
    on a besoin de personne qui retransmette les fait , mais un moment donné faut éviter de photographie a 20 la même tragédie.
    j’adore la photos mais la faut pas exagérer.Ils ont offert un prix pour cette horreur ,si il n’y avait personne pour acheter des photos artistique de se genre , ça m’étonnerai qu’il prendrait le temps de cadré de mettre les filtre ou les objectif adéquate pour faire de l’art avec ce genre d’événement. Car vu la manière que la photos a été prise, c’est pas en 5 secondes que ça été fait. a se demander si ils n’ont pas toucher le corps pour lui donner la position voulut pour augmenter le coter dramatique. Parce que montrer un mort c’est clair que ce n’est pas beau , mais allez jusqu’à en faire de l’art , la on touche a une chose malsaine.
    Vu la durée de vie des photographes en zone de guerre , il y a des chances qu’un de ses jours , un de leur confrère peux scrupuleux passe deux heures a photographié un de ses artistes de guerre, pendant que se dernier est au sol entrain d’agoniser . Et quand le photographe peux scrupuleux aura finis de prendre La Photo , qui d’après lui sera parfaite pour gagner le PRIX , il prendra peux être le temps de prévenir quelqu’un pour le sauver ou ramasser son cadavre.
    Quand tu fais du mal au gens d’une manière ou d’une autre tu le pais un jour et ils comprendront a se moment la qu’il ne faut pas faire de l’art avec la douleur des autres.

  48. Bonjour,

    En tant que photographe amateur, je trouve les 2 images intéressantes.
    L’une et l’autre montrent la vérité de ce monde.
    Il n’y a pas qu’une seule “vérité” mais plusieurs et parfois cela choque de montrer l’envers du décor.
    La question qu’il faut se poser, est pourquoi cette gamine s’est faite “plombée” comme un animal ???
    Honte surtout à ceux qui ont tiré, pas à ceux qui témoignent ou essaient de le faire dans des conditions pas toujours simples.
    Les reporters sont là pour apporter une vision de là où ils vont.
    Chaque image peut être interprétées de milliers de façons, mais la seule qui compte véritablement est celle de l’instant et d’un contexte précis.
    N’oublions pas que la photo est une voleuse de temps à un moment “T” !
    Il n’y a pas si longtemps, on se battait pour voir une exécution capitale, cela fait partie de l’histoire. Aujourd’hui, on se bat pour visualiser les horreurs en étant bien à l’abri.
    Je salue ces reporters, qui vont partout et essaient de montrer ce que nous ne savons pas analyser avec nos regards de petits bourgeois bien au chaud.
    Seuls, ceux qui ont été confrontés à des conditions extrêmes peuvent comprendre et souvent reviennent avec des cauchemars qui durent des mois, voir des années.
    Mais vous les bons penseurs, vous aurez vite oublié dans peu de temps cette image, sans y avoir senti les odeurs de décomposition, les mouches qui vont et viennent et l’environnement avec ses dangers potentiels.
    Qui sait si les flics qui ont plombé cette gosse, n’auraient pas fait aussi un carton sur un reporter isolé en train de faire le même cliché ???

    Al

  49. Les deux photos présente seulement la réalité …..dure …..la mort côtoie la vie……nous sommes choyé dans nos vie nous ne côtoyons pas la mort et la tragédie humaine au quotidien, au contraire de beaucoup d’autre peuple.

  50. Pour tout ceux qui crache sur les journalistes !!
    A priori elle est prise en photo alors qu’elle est morte…
    De deux elle se fait tuer car elle pillait, a la suite du tremblement de terre… deux balles ne sont pas nécessaire mais elle profitait elle aussi d’une situation.

    Pour moi le plus abject c’est vous qui derrière votre petit écran vous vous permettez de critiquer le travail de ces journalistes qui au demeurrant risque leur vie… c’est pas comme si il y avait un paquet de journaliste pris en otage dans les zones chaudes du monde…

    Ensuite abject c’est hipocrisie… oui oui faux cul même ces journalistes abject qui vont sur place prendre la triste réalité pour vos journaux que vous achetez… est ce qu’on dirait la même chose si un journaliste à l’epoque avait pris le risque de prendre en photo des camps de concentrations, ou d’aller prendre le massacre du rwanda…

    Allez soyez un peu adulte et éviter d’être a la hauteur de cette moyenne française… merci a bon entendeur !

  51. C’est terrible ça la tournure que prend le texte! Je n’ai jamais demandé de ressentir la douleur de la tragédie au travers de photos:

    “Cependant, il ne faut pas être hypocrite : il s’agit des coulisses de la plupart des images fortes des quotidiens ou magazines du monde entier et sans le travail des photographes, l’intensité des émotions qui nous permettent de ressentir les grandes catastrophes ne serait pas la même”

    Il ne faut pas être hypocrite?! Mais qui a demandé à voir ses choses là? Le public où bien leurs égos qui les poussent à signer de leur nom de “photographe” leurs “oeuvres” dans l’unique but de remporter des prix?

    Comme si l’on devait les remercier de mitrailler sans cesse toutes sortes de drames avec animosité pour que l’on puisse “ressentir”. Qu’ils brûlent en enfer

  52. Les Photographes reporters ont un métier que je respecte car ils nous ouvrent les yeux sur les horreurs du monde et, du meme coup nous informent sur ces dernières . les coulisses sont , certes choquantes mais, la violence qui précède la photo figée ne l’est elle pas davantage ?

  53. Como fotógrafo uno hace su misión, informar a través de imágenes. Trabajé por tres años en un diario de crónica roja acá en Ecuador, que por cierto es el de mayor venta, y hay imágenes que guardo con mucho pesar en mi memoria. Pero la verdad es que ese es nuestro trabajo, mostrar en imágenes lo que está sucediendo.

  54. Je ne suis pas hypocrite, j’arrive très bien à m’imaginer les grands conflits mondiaux et les horreurs causées par les catastrophes naturelles sans être bombardé d’images crues et indécentes. L’hypocrisie c’est de croire que ceci c’est de l’information, ça nourrit simplement le vice voyeur d’un spectateur toujours plus distant de ce qu’il regarde. Inconsciemment nous prenons compte que ceci n’est qu’une photos, que l’objectif n’est pas notre oeil, que la télévision n’est pas notre conscience, elle n’accroit pas l’idée d’un conflit où d’une monstruosité mais actionne un système de spectacle où tout ce que l’on veut c’est connaître la suite. Je ne taperais certainement jamais sur le pigistes qui actionne la gâchette de sa mitraillette à images, c’est son métier et on ne juge pas un homme sur son métier. Je parle du concept d’information, posez vous vraiment et la plupart répondront diront “mais c’est la réalité”. La première photo où l’on voit simplement Fabienne est une sois disante réalité du conflit car la vérité se trouve sur là deuxième image où l’on voit près d’une dizaine de reporter devant un cadavre. Dans la recherche de la réalité, on pourra toujours creuser plus profond car il y’a toujours quelqu’un qui se cache derrière l’appareil. La compassion passe aussi par la possibilité de se faire une image d’une chose avec un certain libre arbitre, ne pas tout montrer nous laisser imaginer et humanise l’information et je me sentirais sans doute plus proche.
    Si au fond tu veux vraiment savoir ce qu’il se passe, “PRENDS UN BILLET D’AVION ET GARDE LES YEUX GRAND OUVERTS!”

    Je ne détiens pas la vérité c’est simplement mon point de vue.

    Gus

  55. Où est le respect de l’être humain. Est-ce que ces photographes se posent la question de ce que pourra ressentir la famille de cette jeune fille en voyant cette photo qui sera publiée de partout. Non! Il se demande juste combien ce cliché va leur rapporter car malheureusent aujourd’hui ce genre d’image fait le buzz. Qu’elle perversité.
    En plus , toi, qui es tranquillement chez toi, devant ton ordi (ou tes gosses), tu vas devoir te retrouver face à ce genre d’image!
    Journalistes, tout le monde a compris que le monde allait mal, que c’est a crise, qu’il y a la guerre et la famine dans certaines régions du monde. Mais faire des clichés de ce genre ce n’est plus de l’information, c’est du voyeurisme malsain.

  56. J’ai travaillé comme caméraman nouvelle pendant plus d’une décénie. J’ai visité des parties du monde que je n,aurais jamais imaginé visiter. J’ai rencontré des gens remarquable, j’ai été témoin de moments qui on marqués l’histoire. Mais j’ai aussi été témoin de la mort, de la douleur, de la haine, de l’horreur. Tous ces moments mon marqués et ont déterminé ma perspective sur la vie, la mort.. De vouloir partager ces expérince avec d’autre c’est ce qui nous définie comme humains, comme société.. Ceci dit il y a une ligne entre le partage, l’information et le voyeurisme. J’ai quitté la salle des nouvelles quand j’ai senti que cette ligne avait été éffacée.

  57. Même si ça fait charognard, ce sont ces mêmes personnes qui nous montrent la réalité (ou leur réalité). Je ne pense pas qu’un journaliste prenne plaisir à photographier un mort mais de nos jours seules les images fortes font réagir les gens. Alors comment blâmer des personnes qui cherchent à nous ouvrir les yeux sur certaines réalités, aussi dures soient-elles? C’est bien beau de regarder une photo de journaliste, mais il ne faut jamais oublié qu’il y a une personne derrière l’objectif et que c’est bien souvent par convictions que cette personne est là et non par plaisir macabre. Ces journalistes risquent parfois leur vie pour nous montrer une réalité. Et comme on dit, une image vaut parfois mille mots.
    Ce serait 15 journalistes travaillant pour le même groupe, là il y aurait un problème mais c’est certainement des journalistes de différents pays et, avouez le, la photo vous l’avez tous regardée sans jamais penser un seul instant à la personne qui l’a prise.
    Ce qui est triste ce ne sont pas ces journalistes, ce sont ceux qui perpétuent des massacres partout dans le monde avec le soutient de nos propres dirigeants. Ça c’est triste, mais tout le monde ferme les yeux.
    Pour moi la photo la plus choquante est celle où on ne voit pas les journalistes en train de faire leur travail d’information.
    15 journalistes qui écrivent sur cette jeune fille ou 15 journalistes qui la prennent en photo, cela fait-il une différence? Ils nous apportent de l’information que nous nous empressons d’acheter. Vous ne voulez pas de cette réalité? Arrêtez d’acheter et de lire les journaux, arrêter de vous informer sur ce qui se passe dans le monde, faites la sourde oreille, mais le jour où un tel drame se passera près de chez vous, ne vous plaignez pas que personne n’en parle.

  58. Ce qui est choquant c’est d’abord le commentaire ” elle se trouvait per hasard…. Lorsqu’elle a pris trois balles dans la tête” ! Photographe mais aussi tireur sportif , je ne vois pas où il peut y avoir de hasard ! Ni dans le fait qu’elle soit là où elle était, alors que visiblement elle a ramassé elle ausi des objets ( peut-être même des biens récuperés dans sa propre maison.) et encore moins dans le fait qu’elle ait pris t”rois balles dans la tête , tirées par des policiers …. Voulant disperser des pillards! ” Absolument impossible! Une affirmation absurde! Si “des” policiers avaient lui avaient tirer dessus en ne visant que la tête, ils n’y seraient pas parvenus, à moins qu’ils n’aient été à proximité immédiate! Allors qu’est ce qu’on essaye de nous vendre? Une execution? Une mise en scène de la police? Une “opération de communication” de la police? destiné à décourager les éventuels pillards? Une récup de l’opposition pour discriminer la police? On n’en sait rien! Pas plus qu’on ne peut dire lesquels de ces photographes fait partie des “bons” ou des “mauvais” , ils font tous leur métier “a leur manière”: les charognards, comme des charognards (il en existe aussi!) les “honnêtes” honnêtement, ( il en existe aussi) mais tous semblent être “encadrés”( le gars en clair debout derrière, sans appareil), par qui?
    Ceux à qui profitent ce crime! Ou en tous cas ceux qui l’utilisent ! Alors le procès n’est pas celui des photographes, dont on sait seulement , que l’un d’eux, au moins , a un énorme talent, et qu’à moins qu’il ne connaisse le contexte fallacieux de cette image, il n’a pas de raison de ne pas la montrer! Mais plutôt de ceux qui ont organisé le “safari photo” sachant que leur intentions sont pour le moins suspectes! Perso, devant un “spectacle” aussi fort, symboliquement parlant, j’aurais fait la photo, en essayant aussi, d’y inclure, des éléments contextuels, mais si je m’étais retrouvé parmi les “invités” d’un tel show, je me serais certainement abstenu! Mais personne ne peut dire quelles intentions ont animé ces photographes! Mais sans toutes les donnés en main, difficile de juger qui que ce soit, et pour avoir fréquenté ce genre de situations, c’est malheureusement devenu d’une triste banalité. La propagande est devenue une des armes majeures de tous les conflits!

  59. l’art, la photo et même l’info par l’image devrait s’arrêter là où l’éthique, la morale et la conscience humaine entre en jeu.
    La vie n’est t-elle pas plus importante que des articles, des papiers ou des oscars ?
    Ce n’est pas sa mort que je trouve cruelle, mais tout ce qui entoure la mort de cette jeune fille avec autour des d’elle des vautours à l’apparence humaine.

  60. à ceux qui traitent les reporters d’images de vautours, ça veut dire que vous refusez de voir la réalité ?? Ce ne sont pas les reporters qui ont tué la fillette. Et le reporter d’image doit aller au contact, Capa, Gilles Caron sont morts d’avoir vu la guerre de trop près, et ce ne sont pas les seuls. Cacher les ilages qui dérangent, vous pensez que ça fait avancer les choses?
    Norbert Gabriel
    (il y a quelques jours un dossier de Libé soulignait les conditions de vie plus que précaires de presque tous les reporters photos qui ont commencé depuis moins de 10-15 ans)

  61. Le breaking news sur le terrain c’est pas toujours joli à voir. Ce qui me choque le plus c’est la mort de cette enfant. Que la Police puisse commettre des actes aussi odieux, même dans le contexte du tremblement de terre. Que le prix d’une vie ne vaille si peu dans ce pays que l’on puisse autoriser les policiers à abattre les pillards. Le travail des photographes ne me choque pas : grâce à eux nous avons une image de la scène de crime, à jamais. Une preuve de l’assassinat de Fabienne. L’insupportable eût été que l’on ne su jamais. L’horreur c’est l’indifférence, le silence, l’ignorance. Le making off de cette image tragique est une illustration des conditions de fabrication industrielle de l’information moderne, instantanée, globale. Voir la meute – toujours plus importante – chercher la bonne image, l’image choc capable de résumer l’événement, c’est impressionnant. Il y a trop de monde, ok. Tant mieux ? On est plus à l’ORTF. Sur le terrain c’est difficile. Ça crie, ça gueule, ça déconne. Sur cette photo il y a un photographe qui sourit, je ne le connais pas, il sait très bien que l’image du contre- champ est terrible. Le photographe qui a fait l’image du making off a du se dire “bande d’enculés”, au mieux le crier à ses collègues. Faut évacuer le stress. On peut sourire. Quand on se retrouve devant une scène pareille on y passe un peu de temps, on s’applique. On soigne. On fait son travail, on se rend utile. On “immortalise” la petite Fabienne. C’est ça le boulot. Et en bon professionnel on est heureux quand on fait bien son boulot. On sait que ça va vendre, ok. C’est évident. Malgré le nombre de confrères, ça va faire le tour du monde. Que se dit le photographe en train de travailler sur cette scène ? Que c’est une photo qui vaut un World Press Award ? Que demain le monde saura, enfin, un peu mieux le cauchemar haïtien ? Que grâce a cette image, c’est sûr les pays occidentaux, les gens vont se mobiliser… Je ne sais pas, je ne sais plus. J’ai changé de métier mais il faut demander à Daniel Lainé, à Bernard Zekri, à Pierre Hurel, à Manon Loizeau, à Alex Jordanov, et tous mes autres copains, ces journalistes français qui ont toujours exercé leur métier avec éthique et conviction apportant des témoignages formidables sur ce monde en marche… Que dire devant ces images ? Merci.

  62. C’est peut-être étrange mais ces photos ne me choquent pas car j’ai vu des scènes comme celles-là par centaine. Ce qui me choque, c’est l’inertie de certains dirigeants haïtiens qui ont laisser l’environnement aussi fragil tout en sachant le danger que courait la population. Ce qui me choque c’est de voir sous les bras de cette petite, des cadres de tableaux certainement volés lors des pillages et de savoir qu’elle le fruit de régimes pillards, d’une bourgeoisie décadente et écoeuramment profiteure, qui ont réduit une jeunesse à la mendicité, sans espoir d’un avenir meilleur…

  63. La plupart des personnes qui se disent choqué par la deuxième photo, sont sûrement les premières a ralentir quand il y a un accident de l autre côté de l autoroute…. Pour voir de la tôle froisse et du sang… Arrêtez de vous indignez, ces hommes sont la pour rapporter les horreurs du monde, que vous achetez dans les magasines. C est trop facile de s indigner, alors que eux sont la pour nous… Sans journalistes, on ne saurait rien même pas ce qui se passe a 20 kms de chez nous le drame d Haïti aurait été inconnu.

  64. Pour ma part, le photographe reporter fait son boulot mais maintenant essayer de mettre en scène de la meilleure manière un fait aussi tragique c’est là ou se situe la frontière du bien et mal. Il pourrait avoir le respect de passer un par un au lieu de ressembler à des vautours!

  65. Flopée de commentaires démagos par ici. On ne devrait donc pas envoyer de reporters dans les pays touchés par des conflits ou des catastrophes naturelles? Ou un seul reporter qui aurait le droit de prendre des photos pour tout le monde? Vous croyez vraiment que les photographes sont insensibles à ce qu’ils voient dans l’objectif? Il y en a en tous cas qui ne voient pas bien plus loin que le bout de leur nez par ici…

  66. Pour avoir un pere qui fait ce metier, ca peut paraitre degeulasse mais sans les photographes de guerres comment se rendre compte de l’attrocite des evenements, ils ne font que rapporter des images, et on ne peux pas mentir avec des images.
    Avec ses collegues, mon pere avait une phrase, Dieu benisse le jour ou notre metier n’existera plus

  67. Ne pointez pas du doigt les reporters en globalité,Un travail a été fait, oui pour de la tune, c’est un travail comme un autre et sa ne veux pas dire qu’il nous aucun respect et ne croyez pas que se genre de reporters gagne pas mal de pognons non plus. Cette photographie dénoncerais l’amertume du coeur des photographes reporter de nos jour; aucun respect pour la victime ? Mais avouez que c’était une bonne opportunité de prendre une photo choque. Les reporters sont la pour ça, sur la photo nous pouvons voir qu’ils sont disons “heureux” de pouvoir mitrailler se cadavre et bien j’imagine que vous aussi si vous seriez reporter vous auriez saisis le moment. Cette photographie nous donnerais une petite idée de la nature des hommes, d’ailleurs l’homme qui a pris cette deuxieme photo montrant ses photographes n’avait lui aussi qu’une seule chose en tête alors: la tune. Pour moi dans ses deux photographies, le plus tragique c’est qu’au final cette petite fille n’est rien de plus qu’un sujet, un cadavre, un objet bien tomber alors qu’elle a vécu. Et je ne vois la aucune déshumanisation envers ses photographes qui reste des hommes devant une petite filles morte, ils n’ont certainement pas eu une si grande facilité a affronter sa même si certains on peut-être vue pire.

  68. pfff polémique inutile vraiment. j’aimerai qu’il y ait autant de photographes partout où il y a ce genre de massacres, depuis les femmes qui se font violer en egypte sous le regard de la flicaille, aux exactions des militaires israéliens en passant par les tortures dans les pays amis de l’occident, et au sein même de ces pays où pour certains qui se disent champion des droits de l’homme sont aussi sales que les autres (c’est quoi la marque des flingues de notre police haitienne déjà!). Le problème c’est plutôt qu’est ce que nous on fait avec ça, est ce qu’on se bouge ou est ce qu’on donne notre offrande quotidienne à Dieu Resilience pour garantir notre bonne conscience et notre confort???

  69. Voilà bien pourquoi je me refuse de prendre la misère des gens en photo et préfère travailler modestement le regard, les espaces, l’architecture… A l’époque du Vietnam, cela a eu un sens de travailler des images-scandales qui ont révélées à l’opinion public la véritable nature de cette guerre et cela a fait pencher la balance. (c’est un exemple parmi d’autres bien sûr) Depuis, le monde a évolué. L’approche des médias aussi. Je ne suis évidement pas contre le fait de documenter et d’appuyer des situations qu’il faut dénoncer mais j’ai souvent plus l’impression que la presse joue un rôle sensationnaliste, même parfois en intelligence avec les situations et puis s’arrêtent là… Il ne me semble pas que les rédactions s’engagent dans de réels combats, choisis en toute conscience, prête à aller au bout de leur opinion. “Informer” pour informer, c’est dégueulasse. C’est une neutralité malsaine. Et ceux qui paraissent s’engager ne sont bien souvent que des suiveurs… leur engagement n’est bon que sur le moment.

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